Une nouvelle série de normes
Résistance à l’effraction
Depuis janvier 2022, la nouvelle série de normes SN EN 1627, SN EN 1628, SN EN 1629 et SN EN 1630 s’applique en Suisse pour la protection anti-effraction. Cet article en recense les principaux éléments.
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Résistance à l’effraction
Une nouvelle série de normes
Depuis janvier 2022, la nouvelle série de normes SN EN 1627, SN EN 1628, SN EN 1629 et SN EN 1630 s’applique en Suisse pour la protection anti-effraction. Cet article en recense les principaux éléments.
En 2012, on dénombrait plus de 60 000 vols par effraction en Suisse, chiffre en baisse depuis cette date. Pour 2021, les statistiques criminelles de la police comptabilisaient encore 31 186 infractions liées à des cambriolages. Cela représente un recul de près de 50 % sur la décennie écoulée.
Cette réussite est aussi celle des travaux de normalisation, des instituts de contrôle, des fabricants de ferrures et évidemment du secteur des menuiseries qui, ensemble, rendent la tâche des cambrioleurs toujours plus difficile.
Motifs de la révision de la série de normes EN 1627-1630
La validité des normes est en principe vérifiée tous les 5 ans et des modifications peuvent être apportées le cas échéant. Ce réexamen tient compte du progrès technique. La dernière mise à jour de la norme SN EN 1627 date de 2011. Une révision de cette norme était ainsi attendue depuis longtemps. Les normes mentionnées ont donné lieu à un certain nombre de nouveautés, tandis que beaucoup de choses ont évolué dans le développement des composants électroniques et mécatroniques.
La version de 2011 permettait de se prévaloir du fait que ces pièces avaient valeur d’exception pour les éléments anti-effraction. Par ailleurs, il existait encore très peu de normes pour les produits électroniques et mécatroniques. Aujourd’hui, l’électronique fait partie intégrante des bâtiments. Aujourd’hui, on ne veut plus se passer de solutions simples dans la construction résidentielle, notamment de « Smart Home », pas plus que de fonctions de surveillance complexes, de solutions d’ouverture/fermeture automatique ou d’accès contrôlé des différentes portes.
C’est pourquoi il convient d’inclure dans le champ d’application de la norme à la fois les corrections et les compléments nécessaires et pertinents, mais également les systèmes de sécurité électroniques. Malheureusement, le travail de normalisation européen n’est pas parvenu à traiter les systèmes de sécurité électroniques. C’est pourquoi l’annexe E, qui devait traiter des systèmes de sécurité, a à nouveau été retirée en raison de sa complexité.
Qu’est-ce qui change par rapport à la norme SN EN 1627:2011 ?
La norme n’a pas fondamentalement changé. Le concept de contrôle statique, dynamique et manuel est par principe conservé. Des imprécisions ont été relevées à l’examen et les normes citées ont été adaptées à l’état actuel des connaissances. En outre, les composants mécatroniques et électroniques ont été inclus, mais pas le pilotage (ceci aurait été traité dans l’« Annexe E »).
Le chapitre 6 traite des spécifications techniques des ferrures de construction. Désormais, deux possibilités s’offrent au fabricant. La première option consiste à ce que le fabricant utilise des ferrures de construction validées. Les exigences possibles pour les ferrures de construction sont énumérées dans plusieurs tableaux. Ainsi, la preuve d’essai de chaque norme est clairement définie pour chaque classe RC. L’avantage de ce contrôle est que les ferrures de construction équivalentes sont interchangeables.
La seconde option permet au fabricant d’utiliser des ferrures pour lesquelles il n’existe aucun justificatif individuel. Dans ce cas, les portes dont les ferrures n’ont pas fait l’objet d’essais sont testées en tant qu’ensemble indissociable. Les ferrures associées à la porte doivent résister aux contrôles définis. Contrairement à la première méthode courante, les ferrures ne sont alors pas échangeables.
Il convient également de mentionner que la norme tient désormais explicitement compte du fait que des ferrures dotées d’un mécanisme de fermeture ou de poignées de fenêtre sans clé peuvent également être utilisées et qu’il faut agir en conséquence. Sous cette appellation quelque peu volumineuse, on trouve par exemple les portes avec fonction d’évacuation. Ces portes doivent être faciles à ouvrir dans le sens de l’évacuation même lorsqu’elles sont verrouillées, par exemple en cas d’incendie. Dans le cadre des essais de protection contre l’effraction, il est donc également nécessaire de démontrer qu’il n’est pas possible de passer la main ou un tournevis à travers le vantail de porte ou le vitrage.
Pour les systèmes de verrouillage à commande électromécanique ou mécatronique, un très petit trou peut suffire pour manipuler le câble et déclencher le processus d’ouverture.
Le facteur déterminant est la multitude de possibilités de pilotage ou de mise en réseau de ces composants au moyen de systèmes de sécurité électroniques ou de contrôle d’accès. Il convient d’en tenir compte lors des contrôles. Malheureusement, cette question n’est pas abordée au niveau européen. C’est pourquoi le SIA a inclus dans l’annexe nationale de la norme SN EN 1627 des indications et des recommandations pour remédier à cette lacune.
Qu’est-ce que ce changement signifie pour les fabricants de fenêtres et de portes ?
– Les classes RC sont maintenues.
– Le RC1 vient s’ajouter à l’ancienne classe RC1N. Le RC1 impose un vitrage P2A en plus des critères RC1N.
– Tous les justificatifs exigés selon la norme 1627:2011 restent valables et peuvent être repris.
– Pour les nouveaux éléments à contrôler, soumis à des exigences en matière d’issues de secours ou de poignées de fenêtre non verrouillables, les conditions de passage doivent être respectées conformément aux directives définies.
– Un nouveau gabarit de 660 mm x 150 mm a été défini pour les impostes et les parties latérales. En outre, les tests seront effectués à l’avenir pour tous les gabarits en prenant pour base un volume et non un élément plan.
– Pour les portes munies de serrures électromécaniques ou motrices, une attaque du câble doit être empêchée. Si cela n’est pas possible avec l’élément de porte, il faut impérativement une protection anti-manipulation dès RC1, tandis qu’une protection anti-manipulation doit toujours être utilisée à partir de RC3.
(Extrait SN EN 1627 figure 1 Annexe nationale)
Protection anti-manipulation
Conclusion
Bien que les textes aient défini certaines exigences relatives aux ferrures, on utilise souvent des ferrures qui ne doivent pas être utilisées dans les éléments testés. Les tableaux – qui comprennent désormais également des composants électroniques – synthétisent désormais plus clairement le vaste monde des ferrures. Ce qui peut être utilisé est maintenant clairement défini.
L’électronique et les exigences relatives aux voies d’évacuation sont aujourd’hui incluses dans les essais, ce qui n’était pas pris en compte dans l’ancienne norme. La protection contre l’effraction et la voie d’évacuation ne sont pas toujours faciles à mettre en œuvre, il s’agit de deux contradictions à respecter. ■