mars 2025
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Une façade poteaux-traverses claque

Sinistre

Des bruits importants ont été constatés et déplorés pendant une tempête sur la façade poteaux-traverses d’une maison privée sur la côte. L’expert avait pour mission de contrôler la construction de la façade et, le cas échéant, de faire des propositions de réhabilitation.


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Portion de la construction poteaux-traverses vitrée sur laquelle des claquements importants ont été déplorés pendant une tempête.
Portion de la construction poteaux-traverses vitrée sur laquelle des claquements importants ont été déplorés pendant une tempête.

 

Sinistre

Une façade poteaux-traverses claque

Des bruits importants ont été constatés et déplorés pendant une tempête sur la façade poteaux-traverses d’une maison privée sur la côte. L’expert avait pour mission de contrôler la construction de la façade et, le cas échéant, de faire des propositions de réhabilitation.

Texte et photos : Frank Kammenhuber, ing. dipl. en architecture
La façade est ancrée en haut aux chevrons de la charpente du toit.
La façade est ancrée en haut aux chevrons de la charpente du toit.

 

Attention aux craquements

Pendant la tempête, des coups isolés étaient audibles dans la cavité du long profilé de poteau. La cause était très vraisemblablement le choc d’un tube d’acier libre sur une longueur de 5,4 mètres et dont les fixations aux deux ancrages de profilés dans le bâtiment étaient lâches. Pendant la tempête, le tube heurtait la paroi du profilé aluminium qui se déformait sous la pression du vent.
Des déformations des profilés, thermiques et dues aux charges, ont aussi entraîné des tensions dans les ancrages, au niveau des raccords rigides au bâtiment. Elles peuvent également causer des craquements.
Le calcul statique a démontré une capacité portante suffisante de la façade selon les exigences relatives aux déformations minimales par vitrage dans la zone de charge de vent 3. Le déplacement du point de jonction fortement sollicité entre le poteau en porte-à-faux à hauteur de pièce et la longue traverse en porte-à-faux au-dessus de la grande vitre de l’étage a été mesuré à 31 mm maximum vers l’intérieur (pression du vent). Cette déformation n’a toutefois pas pu être absorbée sans tension par les appuis de poteaux rigides. L’ancrage supérieur sur les chevrons du toit était plus souple que l’ancrage inférieur plus rigide sur le bord de la dalle en béton au-dessus du rez-de-chaussée. C’est pourquoi, sans palier lisse défini, les déformations se sont répercutées en haut sur la console de raccord et les chevrons, provoquant des bruits de claquement en cas de fortes bourrasques.
Dans l’ensemble, le système était statiquement indéterminé et composé uniquement de points fixes. Les déformations ont inévitablement entraîné des tensions dans les sections transversales des profilés, les assemblages des profilés et les points d’ancrage au bâtiment.
Par ailleurs, le comportement à la déformation des chevrons du toit causée par la charge horizontale proportionnelle de la façade et de la dalle au-dessus du rez-de-chaussée était inconnu. Dans les documents, l’expert n’a pas non plus trouvé de contrôle correspondant des interfaces entre les deux justificatifs de stabilité statique du bâtiment et de la façade. 

Le nœud fortement sollicité entre le poteau en porte-à-faux à hauteur de pièce et la longue traverse en porte-à-faux a été renforcé par une poutre en croix fixée dans les tubes acier emboîtables.
Le nœud fortement sollicité entre le poteau en porte-à-faux à hauteur de pièce et la longue traverse en porte-à-faux a été renforcé par une poutre en croix fixée dans les tubes acier emboîtables.

 

Renforcez la construction

L’expert a fait les propositions suivantes à titre de mesures de réhabilitation de la façade. L’ancrage du long poteau au faîte du toit aurait dû permettre un glissement vertical à l’aide d’un boulon traversant sur les entretoises, dans des trous oblongs du profilé de poteau à l’aide d’un tube acier emboîtable.
Le point de jonction fortement sollicité entre le poteau en porte-à-faux à hauteur de pièce et la longue traverse en porte-à-faux aurait dû être renforcé par une poutre en croix fixée dans les tubes en acier. Celle-ci aurait dû fixer en outre le tube coulissant en acier dans le long poteau au milieu de la travée.
Ces mesures auraient permis d’éviter les claquements. En outre, les déformations du long poteau central pouvaient être absorbées sans contrainte grâce à l’ancrage coulissant vertical au niveau du point de tête.
Pour une fixation correcte de la construction de façade sur le bâtiment au sens d’un système statique et pour éviter des contraintes inadmissibles dans les profilés de poteaux, les six points d’ancrage sur la dalle d’étage ainsi que les deux ancrages des poteaux sur la panne de rive auraient dû permettre un glissement vertical.
Les charges verticales ne pouvaient alors plus être reprises par ces ancrages. En raison de la charge propre considérable de la grande vitre, il fallait donc prévoir des ancrages séparés pour la répartition des charges dans les angles inférieurs de la grande vitre. Toutefois, tout comme la réalisation d’ancrages à glissement vertical sur les chevrons, cela aurait nécessité des efforts considérables, y compris de la part d’artisans tiers. L’expert a donc recommandé de renoncer à cette mesure s’il n’y avait pas de bruit de claquement anormal d’origine thermique et si la flexion des chevrons et de la rive de dalle entre le rez-de-chaussée et l’étage était faible. Cela aurait dû être vérifié dans la statique du bâtiment.
Enfin, il aurait fallu souligner le comportement de déformation inconnu du toit avec une charge horizontale proportionnelle à travers la structure de la façade. La statique du bâtiment devrait également être examinée.
Le contrôle des interfaces entre les deux justificatifs de stabilité statique du bâtiment et de la façade devrait avoir lieu ultérieurement. ■