WorldSkills
« Une expérience exceptionnelle que je n’aurais pas voulu manquer »
Les choses sérieuses ont commencé en octobre pour le constructeur métallique Lars Rotach : après plusieurs ajournements et un entraînement intensif, il s'est rendu aux États-Unis et a affronté ses sept concurrents lors des championnats du monde. S’il n’est pas parvenu en fin de compte à décrocher une place sur le podium, l’expérience et le vécu de Lars Rotach n'en ont pas moins été uniques.
Lars Rotach et son expert Rémy Mornod se sont envolés le matin du 13 octobre à destination des États-Unis pour participer aux WorldSkills. Comme ceux-ci se sont déroulés de manière décentralisée, seuls les constructeurs métalliques et les soudeurs se sont donc mesurés sur le site de Cleveland. Les compétitions ont eu lieu dans les bâtiments de Lincoln Electric, un fabricant américain d'équipements de soudage. Avant de démontrer leur savoir-faire, les candidats ont pu se familiariser avec les machines et les tester de manière approfondie. Travailler sur des machines inconnues n'a pas été un problème pour Lars Rotach : « Je n'ai pas dû énormément m'adapter, même si certaines machines étaient un peu plus petites que celles auxquelles je suis habitué. »
Découvrir une si grande entreprise a été une expérience intéressante pour le jeune du Toggenburg. C'était le lieu de compétition parfait pour lui : « Nous avons eu affaire à des personnes compétentes et avons pu travailler sur de nouvelles machines, c'était très cool ». C'est surtout avec le participant autrichien qu'il a établi des contacts. « J'ai beaucoup apprécié l'échange. Je ne rencontrerai probablement plus aussi rapidement des professionnels d'autres pays », raconte Lars Rotach.
Le 17 octobre, après la phase d'introduction et une brève cérémonie d'ouverture, il était temps de passer aux choses sérieuses. Suivant la devise « à vos outils, prêts, partez ! », les huit jeunes constructeurs métalliques se sont mis au travail. Ils ont fabriqué une catapulte pendant la compétition, avec six tâches partielles à résoudre au total, qui ont toutes été évaluées individuellement. Comme c'est souvent le cas dans ce genre de compétition, le temps était compté et il n'y avait guère de répit. « Les deux premiers jours se sont super bien passés », rapporte Lars Rotach. « J'ai bien avancé et j'ai même pu parfois préparer quelque chose pour le lendemain. » Le troisième jour, il a commis une erreur stupide qui s'est répercutée sur le résultat global. A la question de savoir s'il était déçu de rentrer à la maison sans médaille, le Saint-Gallois, plein d'entrain, répond : « Ce n'était évidemment pas ce que j'espérais. Mais je ne peux plus rien y changer maintenant. »
Une expérience pour la vie
Se morfondre n'est pas le genre de Lars Rotach. « Une fois le résultat connu et la partie officielle terminée, nous sommes restés longtemps assis ensemble avec l'équipe et avons fait le point sur les journées. » Sans médaille dans ses bagages, mais avec des impressions intéressantes sur la manière dont le métal est traité et travaillé dans d'autres pays, le constructeur métallique est rentré chez lui après la compétition et une semaine de vacances supplémentaire aux États-Unis. Il a été accueilli à l'aéroport par sa famille et quelques collègues de travail de Büsser Metallbau AG et a été fêté comme il se doit lors d'un dîner en commun. Metaltec Suisse a également félicité Lars Rotach pour sa performance.
Comme les WorldSkills se sont déroulés de manière décentralisée cette année, l'organisation SwissSkills a rendu hommage à tous les participants suisses aux WorldSkills lors d'une cérémonie officielle qui s'est tenue le 28 novembre à Zurich.
Et qu’a fait Lars après sa participation au championnat du monde ? Deux jours après être rentré, il était déjà de retour à l'atelier de Mosnang SG. « Je suis heureux de pouvoir travailler à nouveau normalement et de me concentrer pleinement sur les affaires quotidiennes », déclare Lars Rotach. Il souhaite continuer à travailler chez Büsser AG, où il a déjà effectué son apprentissage. « Et peut-être que je commencerai encore à conduire des camions », ajoute-t-il. Il aimerait également se concentrer davantage sur la lutte la saison prochaine. L'entraînement a été quelque peu négligé cette année, car il a consacré beaucoup de temps à la préparation des WorldSkills. « C'était voulu, mais maintenant je me réjouis d'autant plus de pouvoir à nouveau consacrer davantage de temps à ce hobby. »
Pour Lars, les WorldSkills sont sans aucun doute une expérience pour la vie qu'il n’aurait absolument pas voulu manquer. Il conseille à ses successeurs de très bien se préparer et d'avoir du plaisir à participer. Avoir une bonne relation avec l'expert est également essentiel pour lui : « L'expert est une partie très importante de l'ensemble et je suis heureux d'avoir eu un super soutien du début à la fin avec Rémy. Nous resterons certainement en contact ! »