Souder correctement permet d’économiser de l’énergie, et donc de l’argent
Machines / soudage
De nombreuses entreprises utilisent des postes à souder, qui consomment beaucoup d’énergie. En adoptant certains usages et en privilégiant les technologies les plus récentes, il est possible de réduire la consommation d’électricité, de gaz et de matériaux d’apport, et également de minimiser les rebuts et les travaux de retouche, ce qui, en fin de compte, permet de faire des économies.
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Machines / soudage
Souder correctement permet d’économiser de l’énergie, et donc de l’argent
De nombreuses entreprises utilisent des postes à souder, qui consomment beaucoup d’énergie. En adoptant certains usages et en privilégiant les technologies les plus récentes, il est possible de réduire la consommation d’électricité, de gaz et de matériaux d’apport, et également de minimiser les rebuts et les travaux de retouche, ce qui, en fin de compte, permet de faire des économies.
Les postes à souder sont omniprésents dans les garages, les ateliers de serrurerie et certaines industries. On compte environ 25 000 installations de soudage manuelles et industrielles en service en Suisse, ce qui induit une consommation annuelle de 80 gigawattheures (GWh). Patrick Gauss, directeur de l’entreprise suisse Fronius, est convaincu que cette consommation pourrait être fortement réduite. Ces dernières années en effet, l’efficacité des technologies s’est beaucoup améliorée ; par ailleurs une utilisation plus appropriée, associée à une meilleure maintenance des appareils à souder, permet d’économiser beaucoup de courant, de gaz et de fil de soudage.
Moderne, efficace, flexible
La Suisse a adopté le règlement de l’UE de 2019 relatif au matériel de soudage. Le moment est donc venu de se pencher sur l’efficacité des appareils et installations en service dans notre pays. Contrairement à d’autres appareils techniques, les appareils de soudage ne disposent pas d’étiquette-énergie. Toutefois, la nouvelle norme impose, dès 2023, des exigences minimales à propos de l’efficacité de leur source d’alimentation électrique. De plus, cette norme fixe à 50 watts la puissance absorbée maximale en « mode à vide », c’est-à-dire lorsque le courant est allumé mais que le circuit de soudage n’est pas sous tension. Comparée aux installations actuelles réglées par commutateurs, la nouvelle technologie à onduleur (dite inverter) permet une économie de consommation de courant de 30 pour cent. Ces nouveaux appareils sont d’ailleurs nettement plus petits et compacts que les appareils actuels. En conséquence, ils ne consomment que 20 pour cent du matériel utilisé normalement par les appareils à transformateur de 50 herz. Parce qu’ils sont conçus pour une utilisation flexible, les nouveaux appareils sont particulièrement intéressants. Initialement prévus pour le soudage de l’acier, de tels appareils peuvent aussi, en cas de mutation de production, servir à souder de l’aluminium ou de l’acier inoxydable. Il suffit alors simplement d’adapter le matériel et les logiciels. Patrick Gauss en est persuadé : « Vu l’augmentation du prix de l’électricité, l’acquisition d’un appareil de soudage moderne et efficace est un bon investissement. »
Des réglages fixes permettent d’économiser de l’énergie
En réalité, il ne suffit pas d’acheter un appareil à basse consommation. Ce qui est véritablement déterminant, c’est l’optimisation de son usage. Une telle opération suppose une formation sérieuse du personnel et un contrôle bisannuel des systèmes de sécurité. Un tel contrôle consiste à nettoyer l’appareil à l’air comprimé et à mesurer la résistance du conducteur de protection. Les nouveaux postes à souder high-tech sont délicats à manier ; pour qu’ils donnent de bons résultats sur la durée, il est capital de s’en servir correctement et de les entretenir régulièrement. Il est conseillé de choisir des modèles dont certains paramètres peuvent être réglés une fois pour toutes dans le menu. Par exemple, pour le soudage à l'arc à l'électrode enrobée, il faut pouvoir fixer un temps de latence déterminé entre la fin de l’utilisation et la mise en veille de l’appareil, ce qui favorise les économies d’énergie. Il existe une autre possibilité de réglage impliquant l’arrêt automatique de l’appareil si la torche est déposée quelque part par inadvertance. Lorsque le bouton de commande de la torche est enfoncé, l’appareil continue à dérouler du fil et à libérer du gaz de protection ; dans le cas contraire, il s’arrête tout seul. Il faut en effet savoir qu’un contact involontaire entre l’électrode et une pièce métallique quelconque induit un arc électrique, ce qui peut provoquer un incendie. Il est possible d’éviter ce risque en fixant un certain écart au-delà duquel l’arc électrique ne se forme plus, le déroulement du fil cesse et la fourniture de gaz de protection s’arrête. L’autre avantage d’un tel réglage est d’éviter la perte inutile de gaz et de matériaux d’apport.
Le secteur du bricolage est aussi concerné
« Les installations de soudage professionnelles ne sont pas les seules concernées par la nouvelle réglementation de l’UE ; celles vendues dans les magasins de bricolage le sont aussi », nous explique Dalibor Berka, Category Manager au sein de l’entreprise Puag AG, qui distribue en Suisse les appareils de la marque DECA. À son avis, l’obligation faite aux fabricants de conserver les pièces détachées pendant au minimum dix ans mérite d’être relevée. « Ce service est capital pour maintenir en fonction des appareils conçus pour durer. De cette manière, ils seront réparables plus longtemps, ce qui va à l’encontre de la société du‹i prêt-à-jeter› ». Ce spécialiste suggère aux usagers de respecter les réglages d’origine concernant les consommables associés, et de ne pas oublier d’éteindre l’appareil en cas de non-utilisation prolongée. Et il conclut par cette remarque essentielle : « Comme il existe une large palette d’appareils, il est important, lors de l’acquisition, de choisir un type d’appareil parfaitement adapté à l’usage que l’on veut en faire. »
Informations complémentaires :
www.bfe.admin.ch/materiel-soudage ■