WorldSkills 2022
« Monter sur le podium à Shanghai, ce serait génial ! »
À peine les SwissSkills sont-ils terminés que les regards se tournent déjà vers les WorldSkills. Les prochains championnats du monde des métiers, repoussés d’un an, se dérouleront à Shanghai en 2022. Avec, en lice, le jeune constructeur métallique Lars Rotach, 20 ans, vainqueur des SwissSkills cette année.
Le grand objectif de Lars Rotach, lauréat des SwissSkills, ce sont les WorldSkills de Shanghai. Certes, ces championnats du monde des métiers ont été repoussés d’un an, à l’automne 2022, à cause de la pandémie de coronavirus, mais le jeune homme compte bien se préparer et s’entraîner sérieusement pour donner le meilleur de lui-même à Shanghai.
Un temple chinois pour se mettre dans l’ambiance
Les compétitions du mois de septembre à Aarberg pour décrocher le titre de champion de Suisse faisaient déjà référence aux WorldSkills de Shanghai. Les candidats des SwissSkills ont dû créer un temple chinois en métal, acier et acier chromé. Le thème du temple a été volontairement choisi pour mettre les participants dans l’ambiance des WorldSkills.
Si les quinze candidats des SwissSkills se sont entre autres livrés à une course contre la montre, la pression et le niveau seront encore plus élevés aux WorldSkills. L’objectif était donc de tester les jeunes constructeurs métalliques non seulement sur leurs capacités, mais aussi sur leur résistance au stress. C’est le Saint-Gallois Lars Rotach qui a été le plus performant et qui a reçu, début septembre, rayonnant de joie, la médaille d’or. « Je ne m’attendais pas à gagner, et j’ai été d’autant plus heureux d’entendre mon nom », se souvient-il. La première place représente également son billet pour les championnats du monde des métiers de 2021.
C’est en forgeant qu’on devient forgeron
Après les SwissSkills viennent les WorldSkills : cette année, le principal objectif du constructeur métallique Lars Rotach sera de se préparer aux WorldSkills. Il participera en tout à huit stages d’entraînement d’une semaine chacun. À cela s’ajouteront divers week-ends en équipe avec d’autres participants suisses aux WorldSkills issus de divers métiers. Lors de ces ateliers communs, les jeunes talents apprendront entre autres comment se comporter devant la caméra et au micro, ou encore comment développer leur force mentale. « Ce sera sans doute intense, mais je me réjouis énormément », affirme Lars Rotach. C’est à la fois un honneur et un devoir pour lui de représenter la Suisse à Shanghai.
Rendez-vous avec le monde entier
Les WorldSkills sont un événement sans pareil : plus de 1300 jeunes talents de quelque 60 pays se mesureront en septembre prochain. « Je donnerai le meilleur de moi-même, même si j’ai bien conscience de la forte concurrence », confie Lars. Et d’ajouter : « Mais ce serait vraiment bien de décrocher une place sur le podium. » Son collègue de travail Michael Schafflützel a sans doute quelques conseils à lui donner. Champion suisse en 2006, il a obtenu la médaille d’argent lors des WorldSkills 2007 au Japon. « Michael m’a déjà encouragé à participer aux SwissSkills. Il peut sûrement aussi me donner quelques conseils pour les WorldSkills », affirme Lars Rotach. Certes, le jeune Saint-Gallois n’a pas la recette du succès, mais ce qui importe avant tout, c’est la joie que lui procure son travail. Cette joie, champion du monde ou pas, personne ne pourra la lui prendre. ■