mai 2023
Lorsque la tôle joue à l’élastique
Travail de la tôle / entretien
Une technique de pliage moderne et des capteurs appropriés permettent de bien maîtriser le retour élastique pendant le pliage. Burkhard Heller, spécialiste en tôles chez Trumpf, maîtrise bien le sujet et nous explique tout dans cet entretien.
Connexion
Merci de l’intérêt que vous portez à nos contenus. Les abonnés de la revue spécialisée metall trouveront le Login pour l’accès intégral dans les informations légales de la version imprimée actuelle. Le mot de passe change tous les mois.
Inscrivez-vous maintenant pour lire cet article. Inscrivez-vous pour lire les différents articles et payez très facilement par carte de crédit. (CHF 5.- par article)
En tant qu’utilisateur enregistré, vous pouvez accéder à tout moment à l’article acheté.
Si - en tant que professionnel dans les domaines de la construction métallique, en acier et de façades - vous n’êtes pas encore abonné à la revue spécialisée metall, ne perdez plus une seconde et souscrivez dès à présent votre abonnement ici.
Travail de la tôle / entretien
Lorsque la tôle joue à l’élastique
Première publication M&T Metallhandwerk & Technik
Une technique de pliage moderne et des capteurs appropriés permettent de bien maîtriser le retour élastique pendant le pliage. Burkhard Heller, spécialiste en tôles chez Trumpf, maîtrise bien le sujet et nous explique tout dans cet entretien.
Monsieur Heller, le pliage des tôles est fréquent en construction métallique. Il est alors question de retour élastique. De quoi s’agit-il ?
Après sa mise en forme, une tôle a tendance à se « déplier » de quelques degrés lorsque l’on ôte la charge externe, c’est-à-dire au retrait du poinçon de pliage. On parle alors de « retour élastique ». Une tôle pliée de manière purement élastique retrouve même sa position initiale. En plus de certains facteurs d’influence tels que des variations de lot et des modifications de l’épaisseur de tôle, le retour élastique peut ainsi fortement perturber le processus de pliage.
Quels sont les facteurs qui influencent le degré de retour élastique ?
Le retour élastique dépend entre autres du matériau et de l’épaisseur de tôle, deux paramètres qui peuvent en outre varier en fonction du lot de tôles. Les autres facteurs sont l’angle de pliage visé, la géométrie de la zone de formage définie par les outils utilisés et caractérisée par le rayon de pliage, sans oublier le procédé de pliage.
Comment peut-on influencer ces facteurs et les prendre en compte ?
Avec un pliage en frappe classique, le degré de retour élastique peut être réduit en appliquant des tensions de compression. Mais on utilise beaucoup plus souvent des variantes du pliage en l’air. En règle générale, le retour élastique est déjà pris en compte dans le calcul des données du processus de pliage au moyen de modèles ou de facteurs appropriés. Le retour élastique anticipé pour un tel pliage est pris en compte au calcul de la profondeur d’enfoncement, la pièce étant pliée plus fortement afin d’atteindre l’angle visé. Des modules de calcul adaptés sont un élément central des commandes de la machine, mais ils sont aussi déjà utilisés pour la préparation du travail dans des systèmes de programmation et des systèmes de CAO.
« Avec un pliage en frappe classique, le degré du retour élastique peut être réduit en appliquant des tensions de compression. »
Quelles possibilités les machines offrent-elles à ce sujet ?
Les machines intègrent des systèmes et procédés de pliage modernes basés sur des capteurs pour compenser le retour élastique, et notamment les variations de résistance et d’épaisseurs de tôles entre les lots. Une mesure en ligne de l’angle de pliage à l’aide de capteurs angulaires tactiles ou laser combinée à une décharge intermédiaire de la pièce pendant le pliage afin de mesurer le retour élastique peut compenser de manière efficace et fiable les effets du retour élastique et des variations de lots. La précision d’angle habituelle est de 0,3 à 0,6 degré selon le fabricant et le système. Pour un pliage encore plus précis, certains systèmes compensent les variations d’épaisseur de tôle en mesurant la force sur la tôle ou sur la presse plieuse.
Faut-il encore craindre le retour élastique ?
Grâce à une technique de pliage moderne et aux capteurs de pliage, il est possible de bien maîtriser le retour élastique et leurs variations en fonction du lot pendant le pliage. À la découpe et lorsque les capteurs d’angle et le système de mesure de l’épaisseur de la tôle ne sont pas utilisables, ou seulement partiellement, cela devient plus difficile, surtout en cas de fortes fluctuations au niveau des lots.
Quels conseils donneriez-vous à un constructeur métallique qui n’a pas de système de pliage moderne, mais qui souhaite tout de même procéder correctement ?
En l’absence de modules de calcul et de systèmes basés sur des capteurs, les pièces à usiner peuvent être « rodées » avec des pièces d’essai ou des essais de cintrage. L’utilisation de matériaux de meilleure qualité, avec une marge de fluctuation plus faible, permet aussi d’obtenir des résultats valables. ■
