Outils

Des spécialistes très au point

Texte : Jan Birkenfeld 

Sans bon outil, pas de bon résultat : cette affirmation est facile à vérifier. Il est par contre plus difficile de savoir quel outil est réellement nécessaire dans quelle qualité. Cela dépend surtout de la fréquence d’utilisation. Lorsqu’une tâche donnée est rare, l’usure joue un rôle moins important que pour des machines utilisées en continu. Le prix d’un appareil ne devrait pas être le seul facteur parlant en faveur ou en défaveur d’un achat et cela vaut donc aussi pour les outils rarement utilisés. « Acheter bon marché, c’est acheter deux fois, qu’il s’agisse d’un outil ou d’un centre d’usinage », explique Sebastian Feiler, responsable de production en technique de soudage et en maintenance chez Huhle Stahl- und Metallbau à Wiesbaden. Son expérience : en plus de s’user rapidement, un mauvais outil prolonge aussi le temps de travail pour une même performance. Des coûts d’acquisition plus élevés sont donc rapidement rentables.
« On pourrait penser que les appareils électriques à châssis léger sont plus maniables et plus faciles à utiliser. Mais ils transmettent en réalité des vibrations et des forces plus intenses aux opérateurs. Travailler avec des machines bon marché est donc plus fatigant », explique M. Feiler. L’avantage supposé est ainsi plutôt un inconvénient, notamment parce que cela se fait au détriment de la durée de vie. Les paliers, les guidages, etc. s’usent plus vite et une étape de travail nécessitera une plus grande charge de travail. « À cela s’ajoute qu’il n’est pas amusant de travailler avec du mauvais matériel. Il n’y a alors plus de motivation. » Lors du choix du bon outil (électrique), un professionnel fait également attention à l’ergonomie, car le travail est plus productif s’il est moins fatigant et si l’effort physique reste faible.

Respecter la sécurité au travail

Les services des fabricants et surtout la possibilité de remettre (longtemps) en état les appareils et d’obtenir des pièces d’usure influencent aussi la décision d’investissement. Des mises à jour logicielles régulières sont importantes pour les machines assistées par ordinateur. Sebastian Feiler : « La maintenance et l’utilisation prolongée d’une machine de qualité sont alors plus économiques et surtout plus durables. » Les machines et les outils doivent bien sûr être conformes aux normes et directives usuelles. Le respect des aspects de sécurité est alors aussi garanti. Chez Huhle, la sécurité n’est pas seulement prioritaire sur la machine, mais surtout du côté du personnel. Tous les collaborateurs suivent ainsi chaque année des formations continues sur la manipulation des machines et celles-ci sont documentées.

 

Restez à la pointe de la technique

Même l’outil le plus durable doit être remplacé un jour. L’entreprise peut s’agrandir et de nouvelles acquisitions sont nécessaires pour des raisons de capacité. Il s’agit alors de choisir entre des outils électriques filaires ou à batterie. Un appareil à batterie sera plus adapté s’il doit être utilisé de manière flexible. La classe des 18 volts est habituelle pour un usage professionnel. Il faut également prévoir suffisamment de batteries de rechange (chargées) sur les chantiers. Le « cordless alliance system » propose dans ce cadre une technologie englobant plusieurs fabricants. Basées sur la technologie Metabo, ces batteries sont aussi utilisables avec les outils électriques d’autres fabricants leaders. Le système « AmpShare » a un fonctionnement analogue avec plusieurs fabricants. Il se base sur la technique Bosch compatible avec les appareils Fein, Rothenberger et autres.
Les pièces d’usure sont un facteur important. Trier, dégrossir, poncer, ébavurer, nettoyer, dérouiller : ces tâches très variées ne nécessitent que peu de machines si elles sont équipées des bons outils. Les réglages spécifiques de l’appareil sont aussi importants pour un résultat optimal. À quelle vitesse le disque doit-il tourner ? Avec quelle pression faut-il exécuter le travail de meulage ? Suhner met à disposition un manuel à cet effet (voir suhner-abrasive.com).
Le progrès technique existe aussi en matière de sécurité (là où il ne faut jamais faire d’économies). Exemple de la meuleuse d’angle : cette machine est responsable d’environ un quart des accidents soumis à déclaration dans la catégorie des outils électriques portatifs. La nouvelle gamme de meuleuses d’angle Fein (CG 15) présente de nouvelles propriétés qui réduisent le potentiel de danger en excluant presque toute mauvaise utilisation. Le démarrage n’est possible que si une main se trouve sur la poignée et l’autre sur la poignée supplémentaire. Cette dernière est verrouillable dans six positions, mais non amovible. Il n’est donc pas possible de l’utiliser d’une seule main. Le capot de protection est quant à lui fixe. Fonction d’arrêt rapide (commutation homme mort), contrôle anti-retour, etc.

 

« Un appareil à batterie sera plus adapté s’il doit être utilisé de manière flexible. »  

 

Quelle machine choisir ?

Le meulage des soudures de balustrades en acier inoxydable est un bon exemple de l’influence du choix de l’appareil sur le résultat du travail : une meuleuse d’angle permet d’obtenir des joints nets. Une ponceuse à bande permettra de polir le joint si proprement que la jonction ne sera plus visible. Ne serait-ce que pour cette raison, une machine spéciale est judicieuse, car le résultat visuel obtenu sera meilleur. Disponibles sous forme d’adaptateurs (par exemple chez Würth, RBS 650 pour bandes à poncer), elles élargissent le spectre d’utilisation pour l’usinage et le ponçage proprement dit de barres rondes, de garde-corps, de mains courantes, de coudes et de tubes. Les appareils spécialement conçus pour les tubes sont idéaux pour le satinage, le matage, le nettoyage et le polissage, le ponçage, le dérouillage et le décapage.
Si des machines à large spectre d’utilisation sont nécessaires, il faut se pencher sur les modèles généralistes. De nombreuses scies électriques offrent par exemple une utilisation presque universelle, comme la nouvelle scie sabre sans fil « RS 25 18.0-EC » (Flex). Celle-ci découpe l’acier et l’aluminium, mais aussi le bois. Sur le nouveau modèle présenté au salon BAU, un poids d’équilibrage dans le socle de l’outil réduit les vibrations. Des LED intégrées éclairent le champ de travail, le moteur sans balais développe de la puissance et prolonge l’autonomie de la batterie. Le changement de lame est très facile. La lame de la scie peut aussi être utilisée retournée à 180 degrés, ce qui permet de couper du bas vers le haut.

 

En résumé : ne faites pas seulement attention au prix

Lors du choix d’un outil électrique, le prix d’achat joue un rôle secondaire. La performance, la sécurité, les coûts d’exploitation et même le plaisir de travailler sont d’autres facteurs qui influencent la décision. Le marché offre un choix suffisant.   ■