Montages

Externaliser avec succès les montages métalliques

Texte et photos : rédaction

Des carnets de commandes pleins et des ateliers au maximum de leur capacité contribuent à une bonne ambiance dans l’entreprise. L’expérience montre que les capacités de production en atelier peuvent être planifiées avec plus de précision que les capacités de montage sur le chantier. La part du montage dans le processus de création de valeur varie d’une commande à l’autre. Cela est particulièrement vrai pour les entreprises dont l’offre de prestations est hétérogène, à savoir celles qui proposent à la fois balustrades, balcons annexes, éléments de porte ou encore travaux sur façade. De nombreuses entreprises de construction métallique maintiennent donc leurs capacités de montage en interne à un niveau faible et recourent au besoin à des entreprises de montage externes. Les avantages pour l’entreprise sont multiples. Ainsi, des entreprises externes hautement spécialisées peuvent être plus performantes et moins coûteuses que leurs propres équipes. Mais il ne faut pas en négliger les risques. Les coopérations conduisent à de véritables situations gagnant-gagnant si des points essentiels sont respectés.

Agir en connaissance de cause

Pour le client (généralement l’entreprise de construction métallique) qui fait appel à une entreprise de montage, il est très important de savoir que l’entreprise de montage choisie travaille en première ligne et tient lieu de responsable à sa place. Les équipes de montage, avec leurs infrastructures, sont le visage de l’entreprise pour les tiers. Les professionnels au front façonnent l’image de l’entreprise au moins autant que le gérant ou le concepteur dans son bureau. C’est pourquoi il ne faut pas sous-estimer l’image renvoyée sur le chantier. Les règles de savoir-vivre s’imposent avec les clients, les architectes et les autres artisans, autant que le bon état des véhicules de montage et les équipements. Une identité d’entreprise uniforme pour les véhicules, les vêtements de travail, etc. est également un élément qui peut être déterminant.
Il est également important de préciser quand et sous quelle forme la direction des travaux sera informée du recours à une équipe de montage externe pour le mandat. Il s’agit notamment de clarifier les interlocuteurs et les responsabilités.

 

« Les professionnels au front façonnent l’image de l’entreprise au moins autant que le gérant ou le concepteur dans son bureau. »  

À quoi faut-il faire attention ?

La sous-traitance d’un montage débute généralement par une description aussi claire que possible de la prestation. Il détermine qui exécute quoi, à quelle date, à quels coûts et avec quelles infrastructures.
La question de savoir si une commande de montage est attribuée à un prix forfaitaire ou au coût réel dépend souvent de la nature de la commande et de la possibilité d’estimer le temps passé. Si un mandat est confié au coût réel, il est conseillé pour les deux parties de convenir d’un système de rapports réguliers. « Dans cet article, il n’est évidemment pas question de la gestion des coûts entre client et sous-traitant. » En outre, la fixation et le respect des délais jouent un rôle essentiel. Pour les missions de grande envergure, un calendrier structuré comportant des étapes distinctes peut s’avérer judicieux. Les règles et critères des réceptions intermédiaires sont également d’une grande importance. Si des vitrages ont par exemple été mis en place sur le chantier, il est judicieux de les faire contrôler le plus rapidement possible par la direction des travaux afin d’établir sur un formulaire de réception la mention « aucun défaut constaté ». De plus, la direction de projet responsable du client sait qu’il est important, pour une collaboration réussie, de passer une fois de plus sur place ou de téléphoner plus souvent plutôt que de laisser les ambiguïtés perdurer.

Questions importantes pour le client :
- qui est l’interlocuteur principal et qui est responsable ?
- qui communique avec les représentants du maître d’ouvrage ?
- comment et pour quels types de sinistres et montants le sous-traitant est-il assuré ?
- quelles sont les qualifications des collaborateurs engagés ?
- quelles sont les compétences en matière d’utilisation de machines, d’instruments de levage, de chariots élévateurs, etc. ?
- comment les exigences en matière de sécurité sont-elles respectées et qui est responsable ?
- qui élabore les concepts de montage exigés aujourd’hui en matière de sécurité ?
- quelles machines, quels appareils sont mis à disposition, par qui ?
- comment évaluer les compétences linguistiques et les règles de savoir-vivre ?

Questions importantes pour le sous-traitant :
- quels services doivent être fournis et avec quel niveau de qualité ?
- quelles sont les normes de qualité et de finition requises ?
- quelles sont les conditions-cadres sur place ?
- quels sont les délais ?
- qui est responsable de quels domaines ?
- qui est responsable du contrôle de la qualité et quand le contrôle doit-il intervenir ?
- qui déclenche les réceptions intermédiaires ?
- comment le rapport doit-il être établi vis-à-vis du client ?
- comme se présente l’échéancier de paiement ?  ■